lundi 30 juillet 2012

Back to school !

Jour 8 - lundi 30/07/12

Rentrée des classes ce matin. Début des cours pour moi à 10h au département "Enineering Design" pour suivre "Human Anatomy, etc.". Un cours génial : une super intro avec des planches de Da Vinci, une vidéo d'un programme BBC, une prof très motivée, une quinzaine d'élèves dont 4 filles ! Bon certes, je me suis déjà fait remarquer, pour changer... La professeur n'arrivait pas à lire une vidéo il a fallu que je lui explique comment utiliser VLC et genre AUCUN autre élève savait >_<...
10h50 fin du cours : je me dépêche d'aller à l'autre bout du campus au Department of Management Studies pour "Soft Skills Developpment Workshop". Une cinquantaine d'élèves, une dizaine de filles, un prof hyper énergique, une heure qui se veut dynamique et source de véritable échange entre prof-élèves et entre élèves. J'ai pas bien tout compris à cause de l'accent, mais ça ira avec l'habitude !
11h50 re-belotte le rush à l'opposé du campus pour le bâtiment Biotech ! Je bats mon record de 1,4 km en 8 min !!! Assez fière de moi : mais vivement que j'aie un vélo T_T Là on est 7 en cours (c'est "elective subject" donc en gros une option) : dont 4 élèves en Ph.D ! "Tissue Engineering". Ca rejoint mon sujet de stage, et le prof vient de Chemical Engineering donc on se comprendra ^__^

Après tant d'aventures passionnantes, de cours vivants direction le girls mess (= le RU des filles). Et surprise : Papa got a bike !
Ca y est !!!! Enfin !!!! Un vélo : d'occaz mais nickel (et rose ;) trop beau). Reste plus qu'à apprendre. Après une dizaine de minutes et qqs km (c'est pas ce qui manque ici) c'est bon "ça" roule ! Fini les trajets interminables au pas de course ! Vive la liberté ! Du coup j'en profite pour faire 2-3 emplettes : lessive, cahiers etc. Bien entendu ils n'ont toujours pas reçu ma "moskito net" : je n'échappe pas au célèbre "come back tomorrow", mais je me sens mieux.

Finalement les salles de classe étaient hyper propres, bien ventilées, et les profs utilisent powerpoint. Je vais avoir bcp de "devoirs" : rapports, projets, et révisions pour les quizz surprises. Mais pour l'instant c'est intéressant alors ça ira :) Des idées de topic pour "discuss a tissue engineering problem" ? L'os injectable je l'ai fait en stage alors ça serait un peu tricher...

Bref, eh bien voilà... ca commence pour de bon cette fois. Papa part cette nuit, et je commence une nouvelle étape... We'll see where the road leads me. (To the elephant circle of course !)

Plan du campus... Avec quelques annotations ;)



1 commentaire:

  1. Vous avez dit contraste?
    Pays de contrastes, évidemment, comment pourrait-il en être autrement ? Sur plus de 1 milliard d'habitants les riches sont forcément très riches et les pauvres très pauvres. Le contraste est tellement plus marqué que dans nos sociétés occidentales, nettement moins nombreuses en nombre d'habitants, mais tout aussi hypocrites .
    Bien sûr nous sommes choqués par cette misère qui s'étale dans l'indifférence générale. Mais nous sommes certainement plus choqués par cette soumission passive, par l'acceptation de conditions qui nous semblent inhumaines et par un fatalisme effarant. C'est pourquoi les riches n'ont pas de scrupules à être riches et les pauvres sont obligés d'accepter d'être pauvres. Cette mentalité, si opposée à ce à quoi nous avons été habitués, fait partie d'une culture que l'on ne peut pas comprendre de l'extérieur. Il faudrait sans doute y être né, dans quelque caste que ce soit, pour en saisir toute la portée viscérale qu'elle implique.
    Cependant cette soumission n'est qu'apparente.
    Par exemple, la circulation automobile en ville, véritable course de kart en liberté, passagère en amazone sur les motos, pas de casques, famille au complet sur le scoot, rickshaws à quelques centimètres les uns des autres, cette circulation qui se moque du code de la route, qui prend des risques à nos yeux invraisemblables, cette circulation fonctionne malgré tout à très grande échelle. Pas question de prendre le volant le guidon si l'avertisseur est en panne : c'est un accessoire primordial. Et pourtant, malgré des nuisances sonores insupportables, ces coups de klaxons sont non seulement tolérés mais attendus. En France, le moindre signal vaut à son auteur une bordée d'insultes et des gestes hautement significatifs. Rien de tel en Inde : l'agressivité n'a pas du tout cours dans l'immense majorité des cas.
    L'indien se rattrape autrement sur ce destin qui le cloue pour la vie entière où il croit expier des fautes d'une vie antérieure, et où de toute façon il va revenir pour une vie meilleure. Le sport national est donc la recherche du profit maximal dans toutes les situations. Pour la circulation, cela se traduit simplement par prendre la meilleure place, se faufiler, foncer, parce que si on ne le fait pas, un autre va le faire et en profiter. Dans la vie quotidienne, c'est une écologie ancestrale, bien avant l'heure, où le système D a cours en permanence et permet à l'indien de faire preuve d'une ingéniosité et d'une patience remarquable. Mais dans le commerce, cette recherche du profit se traduit hélas par des tentatives d'arnaque systématique. De l'étranger d'abord, mais aussi de l'ethnie différente, et pourquoi pas du voisin. Discuter les prix est obligatoire tant pour gagner de l'argent que pour faire preuve d'une supériorité qui permet de canaliser finalement une certaine jalousie. C'est le cas bien entendu des mendiants professionnels, mais de tous les commerçants et très souvent de l'administration.
    C'est peut-être à cause de cet esprit de débrouillardise que l'Indien reste attachant. Lui apporter de l'aide ne le vexera certainement pas car il place ailleurs son amour-propre, mais ne pas l'aider ne l'offusquera pas plus car en vérité il ne semble rien attendre des autres.
    Suite au prochain commentaire.

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